Plus de 250 Congolais ont été amenés de force à Tervuren pour l’Exposition internationale qui s’est tenue de mai à novembre 1897. Ils faisaient partie d’un zoo humain, et sept d’entre eux ont trouvé la mort durant l’été froid et humide. Deux autres sont décédés pendant leur transport vers Tervuren. Récemment, une cérémonie en leur honneur a été organisée.
« Cette cérémonie est celle de la force, du rejet du colonialisme. C’est notre cérémonie », a déclaré Ndo Mbasi, venu à Tervuren pour rendre hommage à Sambo, Mpemba, Ngemba, Ekia, Nzau, Kitukwa et Mibange. Ces sept victimes n’ont obtenu un enterrement digne qu’en 1953, à l’église évangélique Sint-Jan de Tervuren, après avoir passé plus de cinquante ans dans une terre non consacrée, habituellement réservée aux adultères, aux enfants illégitimes et aux suicidés.
Ces sept individus sont connus sous les noms de : chef Bangala Ekia, de N’goumba ; Gemba de Kongo-Central ; le soldat Kitoukwa, né dans le Tanganyika allemand ; M’peia de Bokoulengila ; Sambo de Yenga, Mayombe ; le pêcheur Zao de Buku-Zobe, Mayombe ; et le soldat Mibange de Makwoingi.
« C’est une honte pour la commune », a ajouté Mbasi, soulignant l’état d’abandon des tombes, un autre sombre rappel du passé colonial de la Belgique. « Le bourgmestre doit savoir que ces personnes méritent d’être renvoyées au Congo. À l’époque, elles n’étaient même pas considérées comme des êtres humains. »
Les zoos humains en Belgique n’ont pas cessé avec les sept victimes de Tervuren en 1897. Un des derniers cas connus est celui de Juste Bonaventure Langa, un bébé de huit mois, décédé le 8 mai 1958 après avoir été amené en Belgique pour figurer dans le village congolais de l’Expo 58. Aujourd’hui, il repose dans le carré des enfants du cimetière municipal de Tervuren.
L’héritage du colonialisme belge se reflète également dans les infrastructures de Tervuren, telles que la Tervurenlaan et la ligne de tramway reliant le Cinquantenaire à Tervuren, toutes deux construites pour l’exposition de 1897. Le travail de mémoire se poursuit également à l’AfricaMuseum, où l’œuvre de l’artiste congolais Freddy Tsimba rend hommage aux victimes des violences passées et présentes. Huit personnages se dressent face aux murs du musée, un hommage puissant aux vies perdues et marquées par la brutalité coloniale.
Avertissement : Cet article aborde des questions de politique locale. L’auteur, Dafydd ab Iago, est journaliste professionnel et candidat au conseil municipal de Tervuren, représentant Volt Europa.
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